vendredi 2 mai 2008

Le ventre





Le ventre n’a ni besoin de jambes

Ni besoin de bras et encore moins de tête

Pour se croire le nombril du corps

On dit, quelque fois qu’il n’a pas d’oreilles

Lorsqu’il est affamé


Déjà qu’il a perdu la tête !

Que lui reste t-il pour régner ?

Un peu plus haut, en cage, deux énormes poumons

Se propulsent de bas en haut pour le faire gonfler

Nos yeux sont-ils plus grands

Lorsqu’il devient gourmand


Se plaint-il de maux ou de mal de ventre

Jamais il n’oserait car il digère en grenouillant

Certains artistes l’utilisent habilement

Et il en sort des voix qui donnent vie

A des peluches sans âme


Il se met ventre à terre

Quand arrive la guerre

Quand il est bien nourri

On le trouve affectueux

Quand il est amaigri

On le voit sans un sou


Alors il crie famine

De manquer d'embonpoint

Situé trop loin du coeur

Il se croit solitaire


Son jour le plus heureux

Se complaît au creux des femmes

Un moment merveilleux

De construire l’unique cadeau


A ses yeux, il n’y a rien de plus beau

Que d’engendrer la vie

Et de pousser si fort

Et d’amener cet enfant

A tous les amoureux


Aucun commentaire: