
Le ventre n’a ni besoin de jambes
Ni besoin de bras et encore moins de tête
Pour se croire le nombril du corps
On dit, quelque fois qu’il n’a pas d’oreilles
Lorsqu’il est affamé
Déjà qu’il a perdu la tête !
Que lui reste t-il pour régner ?
Un peu plus haut, en cage, deux énormes poumons
Se propulsent de bas en haut pour le faire gonfler
Nos yeux sont-ils plus grands
Lorsqu’il devient gourmand
Se plaint-il de maux ou de mal de ventre
Jamais il n’oserait car il digère en grenouillant
Certains artistes l’utilisent habilement
Et il en sort des voix qui donnent vie
A des peluches sans âme
Il se met ventre à terre
Quand arrive la guerre
Quand il est bien nourri
On le trouve affectueux
Quand il est amaigri
On le voit sans un sou
Alors il crie famine
De manquer d'embonpoint
Situé trop loin du coeur
Il se croit solitaire
Son jour le plus heureux
Se complaît au creux des femmes
Un moment merveilleux
De construire l’unique cadeau
A ses yeux, il n’y a rien de plus beau
Que d’engendrer la vie
Et de pousser si fort
Et d’amener cet enfant
A tous les amoureux
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