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jeudi 8 mai 2008

La loi des hommes



La loi des hommes se confirme

la dictature des hommes s’affirme

La vérité s’impose sur l’horizon

Des paroles dotées d’immenses pouvoirs

Dirigent la foule et l’opinion


La loi des hommes s’envole

Les décrets se multiplient

Les technocrates discutent entre eux

Les petits hommes disputent entre eux

La mère de tous les vices s’installe chez nous


La loi des hommes est confuse

Leurs parchemins sont faits de ruses

Des discours encore des discours

Sur ces tapis de velours peuplés de vautours

De vils prédateurs ayant trouvé leurs proies


La loi des hommes vogue sur le monde

Barbouillés d’articles définis ou indéfinis

Notre peuple inondé de serments incompris

Tente de comprendre avec mépris

Mais la terre tourne si vite, sans aucun bruit


La loi des hommes m’interroge

Ils congratulent des faits minimes

Je ne leur offriraient pas un éloge

Cette logique coule en moi comme une énigme

Je me demande qui les anime ?


La loi des hommes aux hommes

La guerre de sang pour les barbares

La guerre des mots pour un sang d’encre

La soif, la faim pour des chantiers

Des soldats morts pour du papier


La loi des hommes n’existe pas

La foi des hommes est là

Des prières encore des prières

Dans des lieux sacrés

Ces endroits vivant de pauvreté


La loi des hommes me manipule

Chaque artiste tire les ficelles

Des marionnettes trop incrédules

Jouant sur des scènes européennes

Le rideau rouge tombe sur nos peines

Douce mort



Douce mort, je te renifle

Noir désir qui m’affaiblit

Sombre espoir qui m'envahit

Nuit sexuelle tel un zombi


Douce mort, tu m’appauvris

Proche décès dans un tombeau

Destruction, corps en lambeaux

Annulation d’un corps si beau


Douce mort rejoins ma route

Brève vie pour un seul mot

L’amour, la mort, c’est la déroute

Ainsi les êtres bons contre leurs doutes


Douce mort, tu m’ennuies

Mais il n’est pas encore minuit

La cloche sonne pour mourir

Tous deux, ensemble, un grand plaisir


Douce mort, a-t-elle tort ?

Non ! je n’y crois plus

Les individus sont si déçus

De ressasser leur vécu

Terre



Terre de rage

Monde de sang

L’entends-tu, le message

Du soldat rugissant


Terre de feu

Mer immonde

Jeux affreux

Sur sa tombe


Terre de haine

Homme de foi

Meurt sans peine

Dans ta joie



Traitement de choc



Traitement de choc subitement sur moi

Radical vieillissement sur ma peau bronzée

Répugnante chaise au dossier de fer

Bourreau de mon esprit disparaît, je t’en prie


Traitement de choc intimité par chocs

Phares de lumière autour de l’hémisphère

Conduite satanique exemplaire

Pour un peuple frisant l’ignoble guerre


Traitement de choc sur des taulards branchés

Impitoyable sort pour des détenus bafoués

Morts électrique sur une prise de conscience

Dernière cigarette pour épater la science


Traitement de choc, jugement permanent

Salissante machine à ôter la vie

Fulgurante histoire finissant dans le noir

Exécution éclair d’un homme sans mère


Traitement de choc sans aucun marchandage

Perverse fauteuil sans âge

Monstrueuse machine tuant les kadors

Routine de l’enceinte tu accouches de tes morts




Neige



Neige en flocons s’annonce pour décembre

Le froid hivernal fait mourir la rue

Neige, je te regarde tomber derrière ma fenêtre

Le feu de cheminée fait crépiter les branches

J’attends Noël pour que la société change

Qu’elle recouvre nos pauvres

D’un drap d’or et de soie


Neige en boule ou carbonique

Elle peut éteindre les feux

Et faire jouer nos enfants

Qui deviendront peut-être...

De grands bonhomme de neige

Avec un coeur glacé

Par un monde qui délaisse

Les sentiments humains

D’oublier de parler

D’écouter l’opprimé


Neige épaisse et blanche

Tu es l’avalanche que je ressens ce soir

Dans ce commerce d’un père Noël américain

Aux couleurs cruelles de ce pays lointain

Tu peux dire au revoir à Saint-Nicolas

A notre père Noël qui fend la neige

De son traîneau d’osier, de paille et de peau

Il savait nous tenir chaud

Ce père Noël ne troquait pas

Il offrait ses cadeaux


Neige artificielle sur des sapins plastiques

Tu me fais mal aux yeux

Tu fais souffrir mon nez

Ni odeurs ni reflets

Ne viennent m’émerveiller


Je t’en supplie, neige, reviens

Aussi saine et fraîche que l’innocence

Reviens sur les toits des maisons

Aujourd’hui trop pollués


Je t’attends s’il te plaît

Neige reviens comme il y a si longtemps

Si éclatante et douce dormant dans nos forêts