Affichage des articles dont le libellé est Histoires mécaniques. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Histoires mécaniques. Afficher tous les articles

vendredi 9 mai 2008

Char



Char à voile vient à l’assaut

D’une mer indomptable

Dont l’écume touche tes roues

Sans ralentir ta route

Tu sillonnes le sable

Tu restes redoutable


Char du simple au double

Il suffit de l’aimer

De connaître les vents

Qui gonflent ces voiles à l’horizon

Et quelques pierres te font l’affront

De changer l’axe de cette splendide machine


Char tu vis sans combustion

Au grès des vents...

De tout côté, tu es nais pour gagner

De toute couleur, de toute région

Tu navigues dans l’esprit en compagnon

Jamais il n’y aura de perdant


Char tu es ce jeu d’adulte, d’adolescent

Grisé par la vitesse

D’humide grains de sable

Collés sur nos visières

On le pilote comme on écoute son coeur

On s’y assoit, on s’y sent bien, on est chez soi


Char tu ne connais qu’une seule guerre

Ta préférée je crois

La guerre des éléments

Les vents, l’eau et la terre

Sont pour toi des grands frères

Qui, parfois te soulève au dessus de la mer


Char à voile et surtout sans moteur

Tu fais la gloire de ceux qui t’apprivoisent

Tu fais la joie d’une course à deux vitesses

La vitesse tranquille d’une valse d’allégresse

Pour emporter au centre du soleil

Nos concurrents qui filent et s’émerveillent

Chariot de fer



Chariot de fer aux phares de feux

Quarante huit conquérants

Pour vingt quatre heures de temps

La course aux étoiles filantes

Telle le mirage des cieux


Chariot de fer à cheval, à vapeur, à souder

L'amour de la vitesse pour flirter avec la mort

L'amour de la passion pour vaincre ses limites

Terrible enjeu d'être classé premier

Pour quelques lingots d'or


Chariot de fer de jour comme de nuit

Tu joues avec ta vie, ton coeur, c'est ton moteur

Qui t'entraîne dans l'immense circuit

D’une ville presque endormie

Qui attend le hurlement de l'unique vainqueur


Chariot de fer au vingt quatre heures du Mans

Le rendez-vous annuel des rugissantes machines

Un vrombissement si doux embrassait mes tympans

Le plus grand accident est de fermer les yeux

Car c'est encore plus merveilleux que tu ne l'imagines